AUTORISATION DE VOYAGER AU ROYAUME-UNI : ATTENTION AUX FUTURS SITES D’ARNAQUE

C’est l’une des conséquences du Brexit. Se rendre au Royaume-Uni est devenu (un peu) moins aisé qu’auparavant. Plus question de traverser les frontières avec une simple carte d’identité, le passeport est obligatoire depuis 2021 pour se rendre outre-Manche. Et un autre changement vient entériner ce durcissement aux frontières britanniques : l’établissement d’une ETA («Electronic Travel Authorisation»), une autorisation de voyage électronique, à l’image de celle mise en place aux États-Unis. Elle s’applique pour les séjours courts ou pour les personnes transitant par le Royaume-Uni. Pour l’heure, elle ne concerne que le Qatar, le Bahreïn, le Koweït, Oman, les Émirats arabes unis, l'Arabie saoudite et la Jordanie. Mais bientôt, elle s’adressera à tous les voyageurs étrangers, même ceux issus de pays exemptés de visa, comme la France.

À l’origine annoncée pour fin 2024, cette autorisation de voyage devrait finalement être mise en place qu’en 2025. Mais assistera-t-on à la même problématique que pour l’ESTA ? L’autorisation de voyager aux États-Unis, émise pour un séjour de moins de 90 jours et valable 2 ans, accumule aujourd’hui les faux sites, prêts à faire payer aux voyageurs au-delà des 21 dollars demandés par le gouvernement américain. Si pour le moment les voyageurs français ne sont pas encore concernés par la future ETA britannique, la problématique est loin d’être ignorée par le Home Office, le département de l’Intérieur au Royaume-Uni. Quelques sites (encore rares, mais bien présents) sont déjà apparus sur la toile.

Rester vigilant et informé

«Nous demandons aux personnes éligibles à une ETA de trouver des informations sur la manière de postuler sur le site officiel de GOV.UK [le site pour faire ses demandes de visas, ndlr]», alerte le Home Office auprès du Figaro. «Si quelqu'un pense avoir été victime d'une arnaque, il doit le signaler sur GOV.UK Du côté de la France, le site Cybermalveillance.gouv.fr, qui a pour missions d’informer et d’assister les personnes et organisations victimes de cyber malveillance, n’a «pas ou peu de remontées utilisateur» sur cette question. Mais l’organisation reste vigilante pour l’avenir, car le phénomène pourrait prendre de l’ampleur.

Mais comme le célèbre adage l’énonce, mieux vaut prévenir que guérir. «Nous confirmerons en temps utile les dates auxquelles les nationalités éligibles restantes auront besoin d’une ETA et veillerons à ce qu’elles disposent de suffisamment de temps pour se préparer», rappelle le Home Office. Pour l’heure, cette autorisation ne concerne que les pays cités précédemment. Elle coûte 10 livres (env. 11,70 euros) et est valable deux ans ou jusqu’à expiration du passeport, y compris pour celles et ceux traversant la frontière entre l’Irlande et l’Irlande du Nord. Le site du Home Office détaille l’ensemble de la procédure, qui devrait être similaire pour les futurs pays concernés. Seuls les citoyens britanniques et irlandais n’ont pas besoin de recourir à cette autorisation de voyage.

Et ce n’est pas la seule nouveauté à venir pour les voyageurs se rendant outre-Manche. Les autorités britanniques souhaitent également déployer la reconnaissance faciale dans les aéroports, pour que les citoyens européens n’aient plus à montrer leur passeport. Ce dispositif, qui s’aiderait de portes électroniques, pourrait être mis en place dès la fin 2024 dans certains hubs britanniques et se développer en même temps que la future ETA.

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