SPéCIAL TOURISME : NOS 9 DESTINATIONS POUR CHANGER D’AIR AVANT L’HIVER

Les valises d’été sont à peine rangées que les Fran­çais s’organisent déjà pour s’échapper pendant l’automne. Ils rêvent de grands espaces, d’activités originales, de détente et de destinations exotiques. L’arrière-saison est devenue une période très prisée des voyageurs. Selon le cabinet MKG, 35 % d’entre eux ont programmé un séjour en octobre, contre 30 % en 2022. Et la tendance n’est pas près de s’inverser. Tout d’abord parce que les vacances hors saison coûtent moins cher que celles de juillet ou d’août, que l’on parte à l’étranger ou en France. Or cette considération financière compte beaucoup en période d’inflation. Cet été, nombre de vacanciers sont donc partis moins longtemps qu’à l’accoutumée, dans l’idée de se garder des jours pour d’autres périodes. Par ailleurs, le changement climatique pèse de plus en plus dans le choix des séjours, et dans la façon de voyager, certains préférant par exemple partir hors période caniculaire. Des balades dans le Vercors rougeoyant aux randonnées en VTT dans le vert Aragon espagnol, en passant par des excursions sur les plages aux eaux turquoise de Chypre ou dans les villes colorées du nord de l’Inde, nous vous proposons neuf destinations de rêve pour changer d’air cet automne. 1. Admirer les trésors millénaires de Paphos, sur l’île de Chypre Marcher le long du rivage par 25 °C dans la douceur de l’été indien, plonger dans des eaux claires et s’allonger sur le sable tiède de plages sauvages… Pendant l’arrière-saison, Paphos, ville située sur la côte sud-ouest de l’île méditerranéenne, est un rêve. La légende raconte que la déesse Aphrodite serait apparue nue, non loin de là, près du rocher Petra tou Romiou. Autre charme de la cité, son port de pêche, à partir duquel l’on rejoint un magnifique fort médiéval byzantin. Musée à ciel ouvert, la cité, choisie comme capitale européenne de la culture en 2017, est également réputée pour ses mosaïques romaines, conservées dans le parc archéologique de Paphos, considéré comme l’un des plus beaux sites de Méditerranée. www.visitcyprus.com L’incontournable. À environ une heure et demie au nord de Paphos, le Lagon bleu, plage blottie au pied des falaises, est bordée de grottes marines et baignée d’une eau turquoise. Le spot de trempette idéal ! À moins que vous ne préfériez vous glisser dans l’eau douce des bains d’Aphrodite (38 euros), en partant de Paphos. De toute beauté, forcément. www.myconstructour.com 2. Dévaler les chemins de la Sierra de Guara, en Espagne Pédaler à travers le parc naturel de la Sierra de Guara, dans le sud des Pyrénées, procure des sensations grisantes. Pas seulement parce que, en automne, le thym et le romarin embaument encore l’air de cette région sauvage et désertique de l’Aragon. Mais également grâce à ses paysages, entre landes, forêts d’épineux, grottes et canyons grandioses, à l’image du vertigineux Rio Vero. Les cyclistes peuvent aussi s’approcher des impressionnantes aiguilles rocheuses (les « mallos ») de Riglos et Aguero, sous l’œil de vautours fauves. Autres points d’intérêt : les villages pittoresques de la Sierra de Guara, comme Alquézar, où on s’attable autour de tapas. Mais aussi les nombreux bourgs abandonnés, où règne une ambiance mystérieuse. Après une journée à rouler, on prend un repos bien mérité dans l’une des auberges de la région. Randonnée guidée de huit jours à partir de 1 165 € par personne (875 € sans guide). www.velorizons.com L’incontournable. Impressionnante muraille reliée par onze tours et perchée à 1 071 mètres d’altitude, le château de Loarre (6 euros l’entrée), construit au XIe siècle par le roi de Navarre pour lutter contre l’invasion maure, est l’une des forteresses médiévales les mieux conservées d’Europe. Il servit ensuite de palais royal et de monastère et est aujourd’hui utilisé comme décor de cinéma. www.turismodearagon.com/fr 3. Rejoindre la Finlande pour chasser les aurores boréales en Laponie À 200 kilomètres au nord du cercle polaire, le village de Saariselka, berceau du peuple autochtone saami, offre un dépaysement total. C’est là que débute l’expédition. Guidés par un photographe professionnel, les voyageurs sont invités à zoomer sur les beautés naturelles de la taïga. Et pour cause, en cette saison automnale appelée « ruska », les forêts lapones explosent de couleurs. Le ciel arctique n’est pas en reste. À la nuit tombée vient le temps d’admirer les aurores boréales. L’occasion de randonner autour du somptueux lac Inari et d’arpenter le parc national Urho Kekkonen, terre des ours et des élans. Séjour de huit jours à partir de 2 950 € par personne (vols inclus). www.gngl.com L’incontournable. Le musée et centre de la nature Siida, à Inari, retrace l’histoire, le mode de vie, la culture et les traditions du peuple autochtone saami, dont les premières traces remontent à 11 000 av. J.-C. (15 euros l’entrée). www.siida.fi/en 4. Prendre la vague sur la côte Pacifique du Nicaragua Avec sa météo clémente jusqu’en novembre, la côte ouest de ce petit pays d’Amérique centrale est réputée pour le surf. Les passionnés s’élancent, dans une eau à 28 °C, depuis les vastes plages de sable blanc de Popoyo et de San Juan del Sur, où l’on peut observer des tortues pondre leurs œufs. À environ une heure de la capitale, Managua, El Transito est aussi un célèbre spot de glisse. Ce village de pêcheurs, encore peu touristique, possède une plage volcanique de sable noir, où l’on peut suivre un cours de yoga, une fois descendu de sa planche. Enchaîner les postures au soleil couchant dans ce cadre est une expérience mémorable. Surf et yoga ? Le combo idéal ! Séjour de quatorze jours à partir de 995 € par personne (hors vols). www.evaneos.fr L’incontournable. L’aventure commence par une visite du musée du Parc national de Masaya. Avec un guide, on rejoint ensuite le sommet du volcan (à partir de 50 euros). Entendre la lave courir sous la terre et l’observer briller sous les étoiles est un spectacle d’une rare intensité. www.viator.com 5. Plonger dans les couleurs du nord de l’Inde Une nature florissante, un mercure cajoleur à 25 °C, et des teintes éclatantes. L’automne est la période rêvée pour explorer le nord de l’Inde. Le voyage commence à New Delhi, la capitale, connue notamment pour son fort rouge, renfermant une myriade de petits palais. Puis c’est parti pour un circuit au fil des trésors de l’État du Rajasthan. Parmi eux, le temple Adinath, à Ranakpur, et ses 1 444 colonnes au marbre blanc étincelant, soutenant 80 coupoles. Le charme opère aussi dans les ruelles de Bundi, à environ 300 kilomètres de là, où sont blotties des maisons bleues réunies en grappes. Entre les deux, Chittorgarh, le plus grand fort du pays, réunit palais, plans d’eau, tours et temples sur plus de 300 hectares de verdure. À l’ouest du Rajasthan, voici l’État d’Uttar Pradesh, frontalier avec le Népal, et la ville d’Agra, qui abrite le légendaire Taj Mahal. Sa blancheur immaculée, ses pierres semi-précieuses, ses parterres de fleurs donnent à ce mausolée des allures de palais des Mille et Une Nuits. Fascinant. Séjour de douze jours avec chauffeur et guide privés à partir de 1 790 € par personne (vols inclus). www.terres-lointaines.com L’incontournable. Surnommée la « ville rose », Jaipur, la capitale du Rajasthan, est éblouissante. Le fort d’Amber, avec ses salles serties de mosaïques et de miroirs, impressionne autant que le bâoli (réservoir d’eau très répandu en Inde) situé juste à côté. 6. Tracer sa route avec un drôle d’engin dans les Hautes-Pyrénées Elle s’appelle « Brigitte » et, contrairement à ce que son look rétro laisse penser, elle roule à l’électricité et a été fabriquée récemment près de Toulouse, dans les ateliers de la marque Devinci. Une fois au volant, on part du village de Loudenvielle et on rejoint le col d’Aspin, menant au sublime lac de Payolle. À cheval sur les communes de Campan et d’Arreau, ce lieu lové au milieu d’une forêt de sapins est surnommé le « petit Canada des Pyrénées ». Cap ensuite sur le célèbre pic du Midi. Depuis son sommet, accessible en téléphérique, on jouit d’une vue prodigieuse sur la chaîne des Pyrénées. Grisé par l’altitude, on redescend vers le col du Tourmalet, avant de couper le moteur au pied des maisons à colombages de Saint-Lary. Le lendemain, après une nuit dans un hôtel de charme, le spectacle reprend sur la route des lacs de haute montagne (Orédon, Aumar…) et dans la vallée du Louron. Merci « Brigitte » ! Séjour de deux jours (en demi-pension) à partir de 425 € par personne. www.pyrenees-trip.com L’incontournable. La réserve naturelle nationale du Néouvielle est un espace fabuleux, qui culmine à 3 192 mètres d’altitude. Entre les pins à crochets centenaires, les lacs (plus de 70 !) et les marmottes, les randonneurs ont trouvé leur paradis. Ils cheminent de refuge en refuge (cinq sont gardés dans le massif), et profitent d’une nature qui donne parfois à cette réserve des airs de calanques. www.visit-neouvielle.com 7. Découvrir le Médoc, en Gironde, entre marais et océan Rendez-vous à l’extrémité nord du Médoc, là où l’estuaire de la Gironde rencontre l’Atlantique. Au Verdon-sur-Mer, on part à la chasse aux champignons, avec Aurélie Sanchez, dans la forêt qui jouxte le village (30 euros les trois heures). Pendant la balade, la mycologue nous apprend à distinguer le cèpe de Bordeaux et la morille des pins, et à reconnaître le chou-fleur des bois, qui peut peser plusieurs kilos. À 20 kilomètres de là, les gourmands sont invités à garnir leur panier d’une douzaine d’huîtres produites à la ferme aquacole Eau Médoc, dans les marais de Saint-Vivien-de-Médoc. Charnues et croquantes, elles libèrent un subtil goût de noisette. Un délice. www.champignons-sauvages.com, www.medoc-atlantique.com L’incontournable. Du haut de sa tour de 18 mètres, le phare de Richard domine tout l’estuaire de la Gironde. Au pied de ce monument construit en 1843 sur la commune de Jau-Dignac-et-Loirac (2,50 euros l’entrée), un musée retrace l’histoire des lieux et de l’activité ostréicole. En fin de visite, une initiation à la pêche au carrelet est proposée. À vos filets ! 8. Se ressourcer dans les forêts du Vercors, en Isère L’ocre des hêtres, le bordeaux des érables, le vert sapin des résineux… Avant l’arrivée des premières neiges, les forêts du territoire « Vercors 4 montagnes » enfilent leur costume flamboyant. Dans le somptueux environnement du massif des Préalpes, entre Villard-de-Lans et Corrençon-en-Vercors, le coach en gestion du stress Philippe Riot invite petits et grands marcheurs à le suivre lors de séances de sylvothérapie. Des bains de forêt, entre 800 et 1 500 mètres d’altitude, où l’on embrasse à pleins poumons la nature en prêtant attention à ses sensations et au moment présent (50 euros la demi-journée). Une belle manière de faire corps avec le Vercors. www.phoenix-experiences.fr, www.vercors.fr L’incontournable. La Maison du patrimoine à Villard-de-Lans (entrée gratuite) expose l’histoire du « Vercors 4 Montagnes » à travers la vie quotidienne de ses communautés paysannes au début du XXe siècle. L’évolution des activités agricoles et forestières et le développement du tourisme sont retracés à l’aide de photos, d’outils d’artisans et de matériel agricole. www.villard-de-lans.fr 9. S’initier aux traditions du Jura, dans l’Ain Fort d’une belle collection de sommets culminant à plus de 1 700 mètres d’altitude, entre le lac Léman et le massif du Jura, le pays de Gex ne manque pas d’attrait. Avec 40 kilomètres de pistes balisées au départ de Lélex, la station Monts Jura apparaît comme le terrain de jeu idéal pour les amateurs de VTT. Mais d’autres options s’offrent aux curieux. Avec La Flânerie d’Audrey, on crapahute à travers les prairies et les alpages encore verdoyants de Gex et de Vesancy en compagnie de deux adorables ânesses (25 euros la sortie). Installé à Mijoux, Nicolas propose de son côté des balades en calèche (30 euros la sortie), à la découverte de la faune sauvage et de la vie pastorale. Et ceux qui ont du nez termineront la journée à Chézery-Forens, s’offrant une bonne tranche de bleu de Gex à la Fromagerie de l’abbaye avant de flatter leur odorat à la savonnerie artisanale Ferrone. De quoi se faire mousser ! www.paysdegex-montsjura.com L’incontournable. Bienvenue au château de Ferney-Voltaire, dernière demeure du philosophe des Lumières, où il acheva son « Dictionnaire philosophique », en 1764. On découvre une facette méconnue du penseur, qui créa dans le village des ateliers d’horlogerie, une faïencerie, une tannerie et une magnanerie (un élevage de vers à soie). À découvrir lors d’expositions (8 euros l’entrée) et… d’apéros philo ! www.chateau-ferney-voltaire.fr

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